Créer un environnement domestique sain : Conseils pour réduire les polluants de l’air intérieur

Dans notre quête d’une vie plus saine, nous nous concentrons souvent sur le régime alimentaire, l’exercice physique et le bien-être mental. Mais qu’en est-il de l’air que nous respirons à l’intérieur de nos maisons ? La qualité de l’air intérieur est un aspect crucial de la santé globale, en particulier pour les personnes atteintes de sensibilité chimique multiple (SCM). Ces sensibilités, provoquées par la sensibilisation, peuvent rendre intolérable la présence de certaines substances chimiques, même en petites quantités, et entraîner toute une série de symptômes tels que maux de tête, brouillard cérébral, fatigue et problèmes respiratoires.

Pour créer un environnement domestique sain, il faut être proactif dans la réduction des polluants de l’air intérieur. Voici quelques conseils essentiels pour vous aider à mieux respirer et à vivre plus sainement.

1. Identifier et éliminer les sources de pollution

La première étape de l’amélioration de la qualité de l’air intérieur consiste à identifier les sources potentielles de polluants. Les coupables les plus courants sont les suivants :

• Nettoyants ménagers et produits personnels : De nombreux produits d’entretien et produits personnels conventionnels contiennent des substances chimiques et des composés organiques volatils (COV) qui peuvent se dégager et persister dans l’air. Optez pour des produits sans parfum et les moins toxiques, misez sur les logos écologiques certifiés et lisez les étiquettes pour réduire l’exposition.
• Peintures, vernis et produits d’étanchéité : Les COV sont également présents dans de nombreuses peintures, vernis, teintures et produits d’étanchéité. Lorsque vous construisez ou rénovez, choisissez des produits à faible teneur en COV ou sans COV. Lisez les étiquettes.
• Matériaux de construction et de rénovation : Les matériaux tels que le contreplaqué, les panneaux de particules et certains types d’isolants émettent du formaldéhyde, un irritant et un agent cancérigène connus, et peuvent provoquer une sensibilisation. Envisagez d’utiliser des alternatives comme le bois massif, l’isolation sans formaldéhyde ou des produits à faibles émissions.
• Pesticides : Les pesticides utilisés à l’intérieur peuvent laisser des résidus nocifs pendant une longue période et contribuer à la persistance d’une mauvaise qualité de l’air. Utilisez des méthodes naturelles de lutte contre les parasites et scellez tous les points d’entrée pour empêcher les parasites de pénétrer à l’intérieur.

2. Améliorer la ventilation

Une bonne ventilation est essentielle pour réduire les polluants de l’air intérieur provenant des activités quotidiennes. Une bonne circulation de l’air permet de diluer et d’éliminer les polluants des espaces intérieurs. Toutefois, le choix du produit est primordial, car la dilution de la pollution par la ventilation n’est pas une solution. Voici comment améliorer la ventilation :

• Ouvrez les fenêtres : Ouvrir régulièrement les fenêtres peut contribuer à faire entrer de l’air frais et à réduire l’accumulation de polluants. Faites attention à la qualité de l’air extérieur, surtout si vous vivez dans une région où les niveaux de pollution sont élevés.
• Utiliser des ventilateurs d’extraction : dans les cuisines, les salles de bains et les buanderies, les ventilateurs d’extraction peuvent aider à éliminer l’humidité, les odeurs et les polluants. Veillez à ce que l’évacuation se fasse vers l’extérieur, et pas seulement dans un grenier ou un vide sanitaire.
• Envisager la ventilation mécanique : Dans les maisons où la ventilation naturelle est insuffisante, les systèmes de ventilation mécanique tels que les ventilateurs récupérateurs de chaleur (VRC) ou les ventilateurs récupérateurs d’énergie (VRE) peuvent améliorer le renouvellement de l’air.

3. Contrôler les niveaux d’humidité

Un taux d’humidité élevé peut favoriser le développement de moisissures, ce qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de l’air intérieur. Essayez de maintenir un taux d’humidité intérieur compris entre 30 et 50 %. Voici comment procéder :

• Utiliser des déshumidificateurs : Dans les zones humides comme les sous-sols, les déshumidificateurs peuvent aider à maintenir un taux d’humidité optimal et à prévenir la formation de moisissures.
• Réparez les fuites rapidement : Remédiez immédiatement à toute fuite au niveau de la plomberie, des toits ou des fenêtres afin d’éviter les dégâts d’eau et la formation de moisissures.
• Ventiler les sécheuses à l’extérieur : Veillez à ce que votre sèche-linge soit correctement ventilé vers l’extérieur afin d’éviter l’accumulation d’humidité à l’intérieur.

4. Tester et contrôler la qualité de l’air intérieur

Pour vous assurer que vos efforts font la différence, envisagez de tester et de contrôler la qualité de votre air intérieur.

• Contrôleurs de la qualité de l’air intérieur : Ces appareils peuvent vous aider à surveiller les niveaux de polluants tels que les COV, les particules et l’humidité. La surveillance de votre environnement domestique vous permet de faire les ajustements nécessaires.
• Analyse du radon : Le radon est un gaz naturel qui peut s’infiltrer dans les maisons à partir du sol et qui est l’une des principales causes du cancer du poumon. Il est important pour la santé à long terme de tester la présence de radon et de prendre des mesures si les niveaux sont élevés.
• Détecteurs de monoxyde de carbone : Installez des détecteurs de monoxyde de carbone à proximité des chambres à coucher et des appareils à combustion pour vous assurer que les niveaux restent sûrs.

5. Adopter des pratiques de nettoyage écologiques

Le nettoyage écologique ne consiste pas seulement à utiliser des produits respectueux de l’environnement, mais aussi à adopter des pratiques qui minimisent l’introduction de polluants dans votre maison :

• Fabriquez vos propres produits de nettoyage : Des ingrédients simples comme le vinaigre, le bicarbonate de soude et le citron peuvent être combinés pour créer des solutions de nettoyage efficaces et sans danger pour votre maison.
• Réduire l’utilisation de produits chimiques : Limitez l’utilisation de produits chimiques agressifs et optez pour des méthodes de nettoyage à base d’eau, de chiffons en microfibres ou de vapeur.
• Maintenir une maison propre : Un nettoyage régulier réduit l’accumulation de poussière, de squames d’animaux et d’autres allergènes qui peuvent affecter la qualité de l’air. N’oubliez pas de rincer souvent le chiffon.

Conclusion

La création d’un environnement domestique sain exige de la diligence et des choix réfléchis, en particulier pour les personnes atteintes de sensibilité chimique multiple. En réduisant les polluants de l’air intérieur, en améliorant la ventilation, en contrôlant l’humidité et en choisissant des matériaux non toxiques, vous pouvez créer un espace qui favorise votre santé et votre bien-être. N’oubliez pas que l’air que vous respirez est important – prenez des mesures dès aujourd’hui pour vous assurer qu’il est aussi propre et sain que possible.